Le festival de hyères, avril 2015

Événement immanquable du mois d’avril, le festival de Hyères célèbre, depuis maintenant 30 années, la jeune création. Rendez-vous pris dans les jardins de la villa Noailles, prestigieuse demeure moderniste bâtie à flanc de colline, œuvre de l’architecte Robert Mallet-Stevens commandée par le Vicomte de Noailles et sa femme  Marie-Laure en 1923.

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Certaines y viennent pour être vues …

Haut lieu de la mode pendant quelques jours, la villa aimante l’instant d’un weekend une faune « so fashionable ». On y accoure pour découvrir une sélection éclectique et exigeante de jeunes talents prometteurs. Pour ses trente ans, le festival se distingue sous le haut patronage de la maison Chanel, devenue le temps d’un printemps le partenaire privilégié de la manifestation. Toute la galaxie et les affinités de la rue Cambon se voient convoquées dans les jardins de la Villa, Karl Lagerfeld y tient « salon » le temps d’une conférence, la directrice du studio Chanel, Virginie Viard, préside le jury mode composé entre autres d’amies et de muses de la maison : la princesse Caroline de Monaco, Anna Mouglalis, Carine Roitfeld, etc.

Chanel a envahi le domaine et ses pelouses ombragées, s’y expose et s’y impose, attitude de conquête qui ne peut que ravir nos deux jumelles, véritables inconditionnelles de la maison. Voila un peu de chic Parisien qui descend dans le Sud, occasion inespérée de prendre congé dans les hauteurs du Var, loin de Madame leur grand-mère, mais malgré tout sous la surveillance avisée de Victoire, leur cousine.

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dans leurs ensembles et sous leurs chapeaux Chanel Haute Couture été 2015.

On se montre, on sort, on parade Chanelisé de la tête au pied, il aurait été  dommage de ne pas rendre hommage au « maître ». Les créations des jeunes créateurs attendront leur tour pour être portées …

Les mondanités se succédent, mais que l’on se rassure les jeunes filles ne sont pas uniquement là pour participer à l’euphorie des soirées et des événements organisés par la maison parisienne. Elles aussi veulent découvrir et s’extasier d’enthousiasme pour ces jeunes talents, peut-être les futurs prodiges de leur génération.

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On était récompensé lors de cette 30éme édition

Grand Prix du jury Première Vision 2015 – Annelie Schubert

Prix Chloé – Anna Bornhold

Prix du Public – Liyu Chen

Mention spéciale du jury – Wieke Sinnige

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Vu au Bon Marché, III

C’est non sans une certaine peine que s’achève notre promenade au sein de l’espace souliers du Bon Marché.

Accueillons pour ce dernier acte de notre série « Vu au Bon Marché » les jumelles.

Décemment, les deux fillettes ne pouvaient se permettre de manquer l’ouverture de ce nouvel écrin, occasion inespérée d’accéder à un paradis d’objets de désirs et de convoitises. On avait fait la razzia dans les rayons, attrapant au passage escarpins, mules et ballerines pour tout essayer dans un grand charivari de papiers de soie froissés, de talons claquants sur les parquets et de constructions précaires s’effondrant en mille boîtes ouvertes ….

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–  Regarde moi cette bottine !!!!

–  …

– DARLING ?! 

 

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Les trouvailles et les essayages s’étaient enchaînés à n’en plus finir, à n’en plus pouvoir. On avait vu de la chaussure jusqu’à l’indigestion, frôlant parfois l’overdose. Il ne fallait donc pas s’étonner qu’une des jumelles, avachie de tout son long, ait fini par s’endormir dans cette ronde infinie de talons et de bottines.

Act IAct II

L’éveil du printemps …

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Fausse Fourrure Shrimps, sac Amélie Pichard & chaussures “Britt” Stella McCartney

Paris s’éveillait après de long mois d’errance dans une morne grisaille. Frappée des rayons ardents du soleil, la ville commençait à étouffer sous les reflux de nuages de particules fines dans une chaleur à peine naissante. Le printemps était là.

La rue se faisait la scène de ce changement soudain. Spectacle amusant, pour les autres, où vous regrettiez, en votre for intérieur,  d’avoir cédé une dernière fois à la fantaisie d’une fourrure synthétique aux poils criards. Certes, cette veste de la jeune marque anglaise Shrimps vous  donnait une allure folle ainsi associée à cette grande jupe plissée et ce sac immaculé d’Amélie Pichard.  Il n’en restait pas moins que sous cette masse de poils, aveuglée par le retour du roi soleil, le risque de suffocation était avéré.

Mourir pour la mode certes, mais mourir les premiers jours de beau temps sans en avoir profité plus d’une journée était une idée fort regrettable.

 

Vu au Bon Marché, II

Second acte d’une excursion au sein du tout nouvel écrin dédié aux souliers du Bon Marché Rive Gauche.

Dans la série “Vu au Bon Marché” nous vous prions d’accueillir, dans un vent de panique, les collectionneuses.

Tandis que beaucoup s’étaient déplacés en nombre pour admirer l’éclat retrouvé d’une des verrières du grand magasin, certaines, armées de courage, avaient choisi de se lever aux aurores à l’affût de quelques modèles en édition limitée. Mais quelle n’avait pas été leur stupeur d’apprendre qu’une de ses merveilles, signée Roger Vivier, n’était déjà plus disponible en 38 …

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Regards hagards et mines défaites quand le seul modèle en taille 38 n’est plus.

 

Vu au Bon Marché, I

Célébrons à notre façon l’ouverture du nouvel espace souliers du Bon Marché Rive Gauche par quelques instants volés au détour du « Jardin d’Hiver », sous la « Nef de Lumière » ou dans l’enceinte de l’ “Amphithéâtre”.

Dans la série “Vu au Bon Marché”, nous demandons Madame et son flegme légendaire !

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Sac Dora Soft monogram BB Louis Vuitton.

 Que vous reste-t-il à faire quand tout est déjà acheté ?

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Au revoir Milan, Bonjour Paris !

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Sacs Prada, collection Printemps-Eté 2013

Ce mardi 3 mars commence la semaine parisienne des défilés. Difficile alors de cacher son enthousiasme, son envie de courir de défilés en défilés, si gentiment conduit par un adorable chauffeur dans un Paris de lumière!

Toutes rêvent de nouveautés hautement désirables, capables d’éclairer de leurs ors les désirs les plus enfouis. Ce ne sont qu’effusions de joie et de bonne humeur, dommage que certaines d’entre elles aient omis de choisir des sacs différents …

 

Le déjeuner sur l’herbe

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Ensembles Thom Browne printemps/été 2015

La Fashion Week de New York venait à peine de se terminer que certaines se désolaient déjà de n’avoir pu profiter d’un déjeuner sur les pelouses de Central Park. L’allure folle avec laquelle s’étaient enchaînées leurs journées – entre présentations, défilés et autres mondanités – leur avait laissé l’amère impression de ne rien faire d’autre que d’être partout à la fois.

A leur grand désarroi, elles n’avaient d’autre choix que de s’en retourner sur le vieux continent pour suivre la procession continuelle du monde de la mode : d’abord Londres, puis Milan et enfin Paris …

Il leur fallait oublier ce paradis de verdures dominé par les cimes des gratte-ciels, ses larges pelouses et ses calmes plans d’eau. D’autant plus, elles l’admettaient difficilement, que ce froid quasiment polaire de février ne se prêtait guère à y prendre l’air dans leurs nouveaux ensembles d’été.

Votre chien vous veut du bien

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Naïvement, les deux jumelles avaient eu une idée, qui, le croyaient-elles, aurait pu éviter à leur grand-mère bien des désagréments.

Il leur semblait comme acquis que l’on n’obtiendrait jamais d’aveux de leurs adorables chiens. Vainement, elles avaient tenté de les dresser à répondre et à se confier, mais ce furent des efforts inutiles, ces derniers n’émettaient pas plus que d’insupportables aboiements.

Ainsi, se permirent-elles de penser que l’on aurait très bien pu inscrire l’ensemble des comptes Suisse compromettants au nom d’un de leur petit chouchou. Ignorant tout des enjeux d’une vie faite de compromis et de ruses, ce chien chéri au poil lustré n’aurait pu se laisser envahir par quelques remords. D’autant plus, qu’après l’avoir acquis dans un orphelinat canin helvétique, elles ne pensaient pas envisageable que celui-ci puisse être inquiété par une législation qu’on leur avait décrite comme confiscatoire.

Et bien qu’elles n’aient aucune connaissance du pourquoi et du comment, elles étaient persuadées d’avoir trouvé là, certes un peu tardivement, la solution à tout problème fiscal.

La jeune fille en Dior

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Robe et cuissardes Christian Dior Couture, printemps/été 2015

Allait-on finir par devoir  s’impatienter à force de l’attendre ?  Qu’y avait-il de si important à voir pour qu’elle reste ainsi figée sur place, les yeux comme aimantés à l’écran de son téléphone.

Etait-ce une tragédie de mode et de chiffon qui s’annonçait, un nouveau drame capillaire aperçu furtivement au détour d’un réseau social, ou bien avait-elle tout simplement trop peur de sortir ainsi, gainée de ces nouvelles cuissardes Dior ?